L'ARMA a initié l'intégrale des oeuvres de Purcell dans le cadre des Opéras d'été en Bretagne, en 2002. Depuis, Fairy Queen, A tempest, King Arthur, le Best of Purcell et Queen Mary ont confirmé l'expertise de Frédérique Chauvet et de son BarokOpera Amsterdam dans cette musique extraordinaire.

4 chanteurs et 6 instrumentistes jouent, chantent et guident le spectateur par des textes narratifs, dramatiques et homuristiques, en français. 

Le 14 juillet 2013, ils ont présenté en avant-première dans le cadre des Musicales de la Ballue, l'opéra de Purcell "Didon et Énée" à quelque 130 spectateurs, dans la cour d'honneur du château. Leurs prochaines représentations : les 25 et 26 juillet 2013 à la salle Bouttet de Dinard à 21h00.

A suivre sur :   http://www.arma-opera.com/

                           http://www.barokopera.nl  

DIDON & ÉNÉE : notes d'intention.

L'action de Didon & Énée est très dense puisque l'oeuvre ne dure que 45 minutes : le chef-d'oeuvre de Purcell sera donc inclus dans un spectacle contrasté, en 3 volets.

1ère partie : l'opéra dans son intégralité.

A l'origine, Didon s'appelait Élisa. Son frère tua son mari pour s'approprier un pouvoir absolu. Dans sa fuite elle prit le nom de Didon, c'est à dire l'Errante. Un chef, sans doute lybien, amoureux d'elle, lui offrit de fonder une cité sur ses terres, "de la taille d'une peau de boeuf" ... Didon eut l'intelligence de découper cette peau en lamelles si fines et si longues que sa ville prit des dimensions impressionnantes et devint la prestigieuse Carthage.

Le troyen Énée fut, quant à lui, choisi par l'empereur romain Auguste comme fondateur mythique de Rome. Le poète Virgile fut chargé par l'empereur de créer l'Énéide : fuyant Troye détruite par les grecs grâce au fameux cheval, Énée reçoit des dieux la mission de fonder une nouvelle Troye en Italie : Rome. Junon déchaîne contre lui de terribles tempêtes et il échoue sur des rivages inconnus ; ce sont ceux de Carthage. Didon décide de recevoir chaleureusement les troyens, souhaitant partager son pouvoir avec leur chef prestigeux. Cupidon atteint Didon et Énée de ses flèches et ils tombent follement amoureux, mais Jupiter en a décidé autrement. Ils ne sont que les jouets des rivalités des dieux. Suivant son devoir, Énée abandonne Didon qui meurt de chagrin.

2ème partie : intermède parodique.

Comme on le pratiqua du Moyen-âge jusqu'au XVIIIème siècle, un intermède comique séparera la première et la troisième partie du spectacle. Ce sera une parodie en contraste. "Nous pensons, par exemple, faire intervenir le poète ivre de The Fairy Queen (Drunken Poet) dont l'air est justement une belle caricature de nos poètes Dante et Virgile ainsi que de leurs héros. Il comparera Énée à Arthur, l'autre prototype du héros fondateur. Quelques extraits musicaux de King Arthur illustreront cette évocation".

3ème partie : la descente aux enfers.

Énée étant le prototype du chef romain parfait, Virgile a réellement écrit sa descente aux Enfers sur le chemin de Rome. Quatorze siècles plus tard, Dante développe cette description des Enfers due à Virgile : dans sa Divina Comedia, il imagine sa propre incursion dans les limbes, accompagné du poète romain. Ces deux livres ont marqué de façon décisive l'imaginaire collectif depuis 2000 ans. "Nous transporterons, étape par étape, le spectateur dans ce monde, illustrant chaque escale par les plus belles scènes des Enfers extraites des opéras baroques et classiques. Dans les Enfers, Énée revoit même Didon ...".

DISTRIBUTION : 

Direction musicale, Frédérique Chauvet  ; mise en scène, Sybrand Van Der Werf ; costumes et accessoires, Jorine Van Keek.

Chanteurs solistes : Wendy Roobol, soprane ; Caroline Cartens, Gunther Vandeven, contre-ténor ; Jost Van Valzen, ténor ; Pieter Hendriks, baryton.

Instrumentistes de l'ensemble BarokOpera Amsterdam (instruments baroques dont un clavecin qui est utilisé pour la toute première fois ici) : Frédérique Chauvet, flûte traversière ; Will Wroth, trompette baroque ; Jan Pieter Van Coolwijk, violon ; Beto Caserio, hautbois ; Robert Smith, basse de violon ; Claude Meneux-Poizat, clavecin et orgue.